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17 Octobre 2018

Festival FrancoFaune et la Session Bruxelloise

Cédric Vieno

C'est à Moncton, en novembre 2017, à la Francofête en Acadie que j'ai fait la rencontre de Gil Mortio et Florent Leduc. Deux grands bonhommes belges qui représentaient ensemble le Festival FrancoFaune, basé à Bruxelles. J'y était à l'époque pour y donner un court extrait de mon show pour les délégués internationaux. Suite à cette vitrine, j'ai pu faire quelques spectacles et une résidence artistique dans le sud de la France en juin/juillet 2018 et j'ai aussi reçu une invitation afin de participer au Festival Francofaune qui avait lieu du 4 au 14 octobre 2018. C'est à partir de cette invitation que je me suis mis en contact avec Gil Mortio afin de trouver les paramètres de cette participation à FrancoFaune. 

C'est avec le désir de faire un projet à la fois intéressant artistiquement mais aussi ayant un certain attrait "business-wise" que nous sommes venus à la proposition suivante : Je viens à Bruxelles en solo, j'y fait un spectacle au Chaff, charmant petit café indépendant de quartier dès mon arrivée, question de rencontrer le public et de casser la glace. Après ça, on tombe en monde production. En fait, j'avais promis d'arrivée à Bruxelles avec des pièces inédites, jamais endisqué. Gil Mortio, de son côté, assurait la réalisation et s'occupait de me trouver des monstres de musiciens et un studio pour enregistrer tout ça. On enferme d'abord tout ce beau monde pendant une journée pour répéter en studio, et la journée suivante, on se fait une session d'enregistrement en live, on fait quelques overdub et on mix ça directement sur la console. En bref, on sort un E.P. live d'environ 20 minutes produits en 48h. 

C'est donc mardi 9 octobre au studio Low Man's Land à Laeken, Bruxelles que j'ai rencontré notre petite équipe : Antoine Thonon, proprio du studio et qui allait s'occupait de la prise de son,Alice Perret, Lyonnaise d'origine qui habite maintenant Bruxelle, excellente musicienne qui joue aussi bien les claviers que le violon, Louis Évrard, aux abord tranquille mais batteur énergique et qui s'est occupé des ambiances électro avec sa drum machine et son pedal board, Et bien sûr Gil Mortio, qui est en studio comme un poisson dans l'eau.

Samedi 13 oct. dans le cadre des vitrines professionnelle à la Maison de la Création de Laeken, nous avons présenté en spectacle le résultat de ce travail. 

Deux objectifs dans tout ça, le premier c'était de sortir le E.P. live avec une formation européenne, distribuer des clés USB au délégué(e)s présents lors de la vitrine, afin de pouvoir offrir un extrait d'un show de Cédric Vieno "tournable" à un moindre coût pour les diffuseurs européens. Et le deuxième, de produire un bon résultat en peu de temps avec des nouvelles pièces, et un son davantage electro-blues. 

Vous pouvez écouter " La Session Bruxelloise " ici!

En bref, c'est exactement pour ce genre de projet que j'aime mon métier. C'est à la fois déstabilisant et très gratifiant, tout en faisant la rencontre de gens ultra compétents, sympathiques et passionnés. Merci Gil, Alice, Louis, Antoine, Florent, Cynthia, et tous les autres du Festival FrancoFaune. Longue vie à vous!

Cédric
 

2 Mai 2017

Fifty shades of Acadie : Mon identité nationale, ce mariage forcé.

Cédric Vieno

«  Maudit que tout est gris. Tout est gris, osti. » 
- Moi, pu sûr de rien

 

J’ai toujours envié les gens convaincus. Ceux qui marchent, qui parlent, qui pensent dans la même direction. Au même pas. Sans détour. Sur la ligne jaune du chemin le plus court entre le point A et le point B. Ça donne des récits de vie étonnants. Des accomplissements qu’y disent; autant dans la victoire que dans l’échec. 

 

Être sûr de c’que t’avances. Ton mode de vie bien greffé à ta parole. Vivre sans paradoxe. Ça devient énervant, cette absence de doute. J’les envie autant que j’les déteste, en fait. C’est un de mes paradoxes à moi. 

 

Ce n’est que dans c’te mood là que j’peux réfléchir à l’Acadie. En n’étant sûr de rien. Jamais submergé de fierté ou piqué au vif. Ça m’laisse pas indifférent non plus. Au contraire, c’est hypnotisant tous ce gris qui nous définit. 

 

C’est un peu plus qu’un état de fait, mais beaucoup moins qu’une histoire d’amour. 

Mon identité nationale, c’est un mariage forcé. Sauvé par personne. Deal with it.

 

J’ai souvent vu des Acadiens se servir de l’Acadie pour se dorer une provenance. Faire d'eux-mêmes un riche et beau tableau ancestral. Du courage historique, quelques martyrs patrimoniaux, des récits de résistance, un Acadien, ça mange cecitte, un Acadien, ça parle de même. Et idéalement, des monuments assez grands pour faire de l’ombre sur nos faces laittes.

 

Sans rien n’enlever aux exploits passés, j’ai jamais pu m’empêcher de voir le moins beau, la connerie, et les discordances entre l’identité nationale d'un acadien de Saint-Whatever, et ceux de Cap-Chpakoi et souvent à l’intérieur d’un même village.

 

Blendé dans une histoire canadienne-anglaise, des territoires provinciaux différents, des lois différentes, un contexte minoritaire différent. Ça finit par donner à l’identité acadienne commune une belle grosse teinte de gris, mélange entre toutes les couleurs plus vives de ses nombreux territoires.

 

Dans ce contexte-là, difficile de définir ce qui est bon ou mauvais pour l’Acadie. Faut rentrer là dedans avec beaucoup d’humilité, d’écoute, d’intérêt, de patience, de quête de connaissances. C’est long, ça rapporte pas d’argent, pis des fois ça pu mais c’est fascinant. Et même si c’est slow, ça n’veut pas dire que ça mène nulle part.

 

Peut-être qu’en voyant les paradoxes de mon peuple ça me réconforte avec les miens. Je sais pas… J’m’intéresse moins aux motivations d’un seul homme qu’à ce qui motive un peuple. C’est mon côté ti-gars. Question de grosseur de moteur, j’aime les grosses machines... sociales.

 

Le problème, le moins beau, la source de mon découragement, c’est quand la machine sociale s’emballe pour des enjeux insignifiants, des trucs de façades. C’est comme voir un grand crabier revenir avec une demi-section de crabe dans sa cale. 

 

C’est décevant. 

 

Un chanteur populaire en robe à la télé, un faux article sur l’interdiction du port du bas blanc, un changement de logo au Festival Acadien de Caraquet.

 

Et Facebook s’emballe. Y’a mouvement de foule et les plus convaincus jouent du coude pour se faire une place dans l'ring afin de pouvoir donner un coup par la droite sur celui déjà occupé à recevoir un coup par la gauche. C’est con comme ça, l’humain.

 

Qui dit foule, dit médias. Et après, on en parle partout de ces conneries-là. Dans notre télé, dans nos journaux, dans nos téléphones. Les controverses, ça a un potentiel génial pour faire le tour d’une question, encore faut-il que la question ait une certaine profondeur.

 

Elles sont où les belles grosses controverses tirées d’un réel travail journalistique dans mon Acadie du Nouveau-Brunswick?

 

L’histoire d’Irving et du gouvernement du Nouveau-Brunswick. Dossier géant qui, bien qu’abordé à l’occasion, n’a jamais mené à un véritable travail de vulgarisation pour décortiquer à quel point la famille Irving a du pouvoir au N.-B.
Tout est cool dans l’attribution des contrats public? Really?
L’exode des cerveaux, l’exode de la main d’oeuvre, les chiffres, les causes, les effets, non?
Le système d’éducation qui, depuis 30 ans, produit des adultes avec un problème d’analphabétisme à tout près de 65%, non plus?

 

J’t’entends là… avec 65% d’analphabète fonctionnel, on a les controverses qu’on mérite. Et t’as raison, c’est la plus grande de mes craintes.

 

Le nerf de la guerre, ce n’est pas tant qu’on a des réactions vives à des événements insignifiants, mais plutôt qu’on demeure apathique face à des enjeux qui ont de gros impacts quotidiens sur nos vies.

 

Il s’fait tard là, on a collectivement pas le luxe de se priver de la profondeur, de viandes, sinon on est mort. Attaquons-nous au gris. Cimentons notre identité dans des projets moins frivoles que des changements de logo. Même pas besoin de l’élan du convaincu. Juste à tâton, ce sera déjà beaucoup.

5 Avril 2017

Haida Gwaii, Jim Hart et le long silence des sculpteur de bois

Cédric Vieno
Jim Hart et ses deux apprentis en train de sculpter le totem de la réconciliation.

Mi-juin '16, j’suis monté dans ma voiture à Pointe-Verte au New-Bee avec tout le matériel nécessaire afin d’éviter les chambres d’hôtel et les restos pour les deux prochains mois. J’ai roulé, presque sans histoire, jusqu’à Edmonton en Alberta où ma copine arrivait par avion de quelques semaines en Belgique, question de faire un coucou annuel à sa famille.

Parce qu'on aime bien les très longs détours, avant d'se rendre au Yukon, notre destination finale, on s'est rendu à Haida Gwaii. Pompeusement aussi appelé les îles de la Reine Charlotte, situées à 80km de la côte ouest du B.C. et une centaine de kilomètres des côtes de l'Alaska. Pour économiser des sous, et pour faciliter les rencontres, on a laissé la voiture sur le continent et on s'est promené quelques jours sur les îles en faisant du pouce.

À Haida Gwaii, c’est toute la richesse et le gigantisme de la forêt côtière qui s’exprime avec ces sapins Douglas, l'épinette de Sitka, la pruche de l'Ouest, le thuya géant, mais aussi ces moules géantes, ces deux dizaines d’espèces de baleines et sa concentration record de pygargue à tête blanche. 
 

« Apparently, everything’s f*cking magical overthere » - Un drôle d’espagnol rencontré sur le traversier.
 

Les îles ont une population actuelle de 50% Haida 50% blanche, et un gouvernement Haida. Avant l'arrivée des blancs (Et tsé, on l’oublie souvent, mais c’est une très, très longue période ça. En fait, les Haidas sont là à partir de 9000 ans avant le p’tit Jesus), et même s’ils subissaient leur part de tragédies, guerres et conflits, les Haidas avaient réussi à créer une culture prospère et confortable, ils y étaient d’ailleurs beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui. À son apogée, on estime la population Haida à 30 000 personnes. Parce qu’ils sont relativement isolés à l'ouest, ils n’ont reçu les joies de la colonisation que très tardivement dans l’histoire canadienne. Tragiquement, le résultat a été le même qu’ailleurs. Un recensement en 1885 compte 800 personnes. C’est 95% de la population qui disparaît des suites de plusieurs épidémies notamment de la variole à l’intérieur d’une cinquantaine d'années. Et ça, c’est avant l’évangélisation, les pensionnats et l’appropriation culturelle Haida. Tsé, cette espèce de rêve amérindien de totem et de maison longue que les moins avisées des touristes européens (et Natasha Saint-Pierre) s’attendent à voir dans les itinéraires touristiques de l’est du Canada, à seulement 5000 kilomètres de Haida Gwaii.  

 

Ah oui, j’oubliais! Bon 150e, Canada. Petit jeunôt.

 

Peu après notre arrivée, une résidente nous raconte qu’à leur arrivée sur leur nouveau terrain à Sandspit, il lui arrivait d’halluciner des enfants qui jouaient dans les vagues en avant de chez elle. Ne voulant pas passer pour une folle, elle se garde bien de partager cette information. Quelques années plus tard, elle rencontre le vieil Haida à qui elle a acheté le terrain. Le vieil Haida lui demande « You’ve been there for awhile now, can you see the children playing in the waves? ». 

 

« This place is f*ckin mystical, man » - Un drôle de français rencontré à Naikoon National Park.

 

Haida Gwaii est particulièrement généreuse en poissons, en fruits de mer, en bois. Ce confort a fait en sorte que les Haidas ont développé une culture matérielle et artistique riche (totems, bateaux, maison longue, etc.) qui était transmise de maîtres à apprentis et de génération en génération. On raconte que les Haidas étaient même craints sur le continent parce qu'ils leur arrivait d'aller y chercher des esclaves qu'ils ramenaient aux îles. Ils étaient reconnus pour faire de magnifiques bateaux sculptés à même les thuyas géants qu'on retrouve sur l'île.

 

Au nord de l’île principale, se trouve le Naikoon National Park, et au nord du parc, Tow Hill. Petite montagne mince comme coupé en deux et où la partie du littoral semble avoir été avalé par le pacifique. Après, c'est NorthBeach, la longue pointe qui s’allonge au nord de l’île. Du haut de Tow Hill, on pense pouvoir marcher jusqu’à la pointe en deux ou trois heures. Ici aussi, Haida Gwaii joue des tours. Ça nous a pris deux jours, c’est 30 kilomètres aller-retour à marcher dans le sable. Avant NorthBeach, dans une petite annonce, j’aurais très bien pu écrire : « I like long walks on the beach », j’écrirais plutôt maintenant « I like mild-average walks on the beach... ». Qu’importe, on a tout c'qui faut et notre nuit sur la pointe était magnifique et en valait grandement la peine. 

 

« You won’t make it tonight. It’s an optical illusion… » - Un drôle de marcheur totalement épuisé sur NorthBeach.

 

De retour de North Beach, en faisant du pouce, on a rencontré Tom, un Haida qui nous amène chez lui, nous offre le dîner et nous partage son saumon sokeye qu'il avait pêché lui-même, le meilleur, paraît-il. À Haida Gwaii, on offre moins le lift qu'un détour intéressant. Ça commençait toujours par un : « You're not in a hurry, are ya? ». Question à laquelle ça nous faisait toujours plaisir de répondre : « Nop, not at all ».

 

Un belle tournée du village de Old Masset plus tard, on est dans sa woodshop derrière chez lui. Je pose plein d'question sur le travail du bois quand il me dit : « To tell you the truth, i'm just an amateur at this but if you're really not in a hurry, i’ll take you to the real woodcarving shop » .

 

C'est là qu'on rembarque dans son pick-up pour se rendre à la woodshop au fond du chemin de Old Masset. Dehors, un homme dans la cinquantaine et deux jeunes dans la vingtaine sont en train de sculpter un immense totem, superbe, le plus gros et le plus beau que j'ai vu.

 

Le vieux s’approche de nous. Tranquille, démarche fière, petit sourire en coin. Typique Haida que j’me suis dit… 

Son nom c’est Jim Hart. On se présente, d’où on vient, qu’est-ce qu’on fait là, qu’est-ce qu’on fait pour gagner notre vie.

Gentil, mais pas trop. Beaucoup d’écoute, très peu de parole. Ici, on laisse parler le silence, et il a plein de choses à dire...

J’finis par lui dire que j’suis musicien. Il disparaît dans la woodshop et revient avec une sacrée belle guitare. Une Martin des années ’60. Il me dit « You can watch us work if i can hear you work » P’tit sourire en coin…

O.K. 

Deal. 

« The collection of Marie-Claire » de Daniel Lanois avec 3-4 pygargues à têtes blanches qui m’écoutent sur le toit de la shop.

Ils déposent leurs outils pour m’applaudir et les reprennent aussitôt.

James nous raconte qu’il était en Belgique récemment. On lui demande pourquoi.

 

« Well, we were all over Europe really, Spain, France, Great Britain. We had a couple of totem poles exhibitions in museums and we were also there to pick-up our bones. » 
« Your bones? » 
« The bones of our ancestors, when europeans first came here we were oddities to be shown all over the world, so there are bones of our ancestors in a couple of the great museums in Europe. And so we’ve been negotiating with them for a few years now to get them back to the motherland. And so that’s what we did. » 

 

Jim (James) Hart et ses deux apprentis étaient en train de travailler sur le totem de la réconciliation. Il était à l’époque presque terminé, ne manquait qu’un petit six mois de travail... Le totem de 17 mètres gravé dans un thuya géant vieux de 800 ans a été érigé le samedi 1er avril 2017 et de façon permanente à l’University of British Colombia et il représente les victimes et les survivants des pensionnats autochtones.

Ci-bas, un reportage de radio-canada où l'on peut voir ledit totem terminé, coloré et debout, cette fois ;)
http://ici.radio-canada.ca/breve/86231/pensionnats-autochtones-un-totem-...

14 Juillet 2016

Mon premier videoclip!!

Fin avril, on a eu la très agréable idée d'organiser un mariage entre une ânesse minuscule (OLIVE) et un beau grand cheval (PICO). On s'est quand même donné beaucoup de peine pour monter la grange sur l'île Lamèque, chez Sylvette et Rino. Des belles images de Bosco Médias, Pat Gauvin et Stéphane Lévesque, des beaux costumes et décors de Mêve Cormier. Deux beaux weddingplanners, Mêve Cormier et Jonathan Roy... des invités de tous genres et un mystérieux curé.

ENJOY!

8 Juin 2015

Nouvel extrait radio : "Annie" de Maquiller l'âne

Cedric Vieno lance cette semaine un nouvel extrait radio de l’album « Maquiller l'âne ».

« Annie », pièce d'été entraînante à fort potentiel radiophonique du deuxième album de l’artiste indépendant, est un monologue qui s'adresse à une jeune femme et où la solution ludique à ses problèmes réside dans l'achat imminent d'une vanne. Ce n'est pas un coeur gros comme un banquier qui saura freiner les roadtrips en coup de tête de la saison estivale et cette chanson en est la trame sonore. En ces temps de coupures de l'industrie pétrolière albertaine, il faut se faire rêveur, on dit qu'y'a d'la job là dedans.

L'artiste acadien a connu une année réjouissante avec plusieurs récompenses suite à son dernier effort. « Maquiller l'âne » a remporté Album francophone de l'année et Chanson francophone de l'année (avec notamment le premier extrait de l'album « 1 sec »)  aux Prix Musique Nouveau‐Brunswick Awards. L'album était également en nomination dans les catégories Album francophone de l'année et Album Folk de l'année aux Prix de la musique de la Côte‐Est (ECMA)

L’auteur‐compositeur‐interprète de Robertville, N.‐B. sera en Europe pour une grande partie de la saison estivale. Quelques spectacles sont prévus ainsi qu'une période d'écriture en vue d'un prochain disque.

21 Février 2015

2 nominations et 4 vitrines - East Coast Music Awards - St-John, Terre-Neuve

L'album Maquiller l'âne récolte deux nominations aux prochains East Coast Music Awards qui auront lieu le 12 avril 2015 à St-John, Terre-Neuve.
Un grand BRAVO à cette merveilleuse équipe derrière cet album, j'suis fier de nous! :)

À noter aussi que nous serons en vitrine, John-Anthony et moi, lors de cet événement.

En voici les détails : 

Avril - April 10th, 2015 Two for the Show @ Avalon Ballroom-Delta St. John's Performance: 10:54 AM
Avril - April 10th, 2015 Soiree Franco Est @ Martini Bar Performance: 5:40 PM to 6:10 PM
Avril - April 11th, 2015 Warner Music Roots Room @ Avalon Ballroom-Delta St. John's Performance: 9:40 PM to 10:10 PM
Avril - April 11th, 2015 Music/Musique NB Stage @ The Fat Cat Performance: 8:00 PM

ROADTRIP!

Ajout :

Saint-John's était un BLAAAST. La route était magnifique, les shows était awesome et George Street est mémorable. On s'verra plus tard Terre-Neuve.

 

 

26 Novembre 2014

Deux prix pour Maquiller l'âne !!

L'album Maquiller l'âne a remporté deux prix au Prix Musique Nouveau-Brunswick Awards lors du gala qui a lieu le 19 octobre 2014 à Fredericton. 
 

* 2014 Enregistrement francophone de l'année
* 2014 Chanson Socan de l'année

Full love à ceux qui ont voté et des grous hugz à mes pairs!
À l'année prochaine ;)
 

24 Septembre 2014

Trois nominations au Gala des Prix MNB Awards (Musique Nouveau-Brunswick)

Trois nominations pour "Maquiller l'âne" lors du prochain gala des prix MNB Awards qui auront lieu le 19 octobre 2014.

À tous mes collaborateurs/musiciens/artisans qui ont fait parti de cette merveilleuse équipe,
aux nombreux donateurs de ma campagne de financement,
MusicAction, Distributions Plages, Les Chalets de la Plage de Bas-Caraquet et Les Caisses Populaires Acadiennes.

Parce qu'il y a beaucoup d'vous autres, de votre talent et de votre passion dans cet album.
Merci beaucoup! 

Pour voter c'est ici : http://prixmnbawards2014.musicnb.org/

Et pour les infos de l'événements, les vitrines, le gala, c'est ici : http://mnbfestival.com/
 

16 Juillet 2014

Critique par Jean-Étienne Sheehy chez Francopresse.ca

Par Jean-Étienne Sheehy, Francopresse

L'auteur de ces lignes reçoit une quantité imposante de musique dans le cadre de la rédaction de cette chronique. Cela veut dire qu'un tri objectif est primordial avant de choisir le bon disque, celui qui inspire matière à réflexion, en critique constructive ou en éloges. Dans le cas de Maquiller l'âne, le deuxième album de Cédric Vieno, on peut bel et bien parler du secret le mieux gardé du Nouveau-Brunswick.

L'auteur-compositeur-interprète offre une chanson à texte sensible et réaliste, à la manière d'un documentaire. Au long des dix chansons - incluant une reprise de Daniel Lanois - la poésie de Vieno écorche grâce à sa ruralité. Loin d'être ringard, cet élément inspire les vastes espaces de la Péninsule acadienne. Ça se transpose dans la dégaine mélodique de Maquiller l'âne, quand on flâne sur Toi ou quand on prend la route sur Annie. Les intentions de Cédric Vieno sont parfois plus minimalistes (Éloquente Pokesudie), mais ici la sobriété est profonde et poignante (1 sec).

Les faux pas se font rares, même si Maquiller l'âne s'écoute en tant que panorama de la chanson francophone. Le grand coup de Cédric Vieno est de faufiler ses textes et ses images à l'intérieur de ce contexte. On pense à ce téléviseur qui ne réhydrate pas les cœurs, à Rose qui embrasse comme de la morphine, ou à l'âne maquillé en cheval sur la pièce-titre. Rares sont les auteurs-compositeurs qui arrivent à allier beauté à une certaine robustesse. Ces histoires prennent vie, particulièrement lorsqu'il prend le temps de s'installer entre les ambiances éthérées et la mélancolie mélodique du folk.

Les propositions du genre sont rafraîchissantes. Maquiller l'âne n'est pas une finalité dans le cas de Cédric Vieno, mais une carte de visite impressionnante. À la suite, de la conclusion chaotique de Toi, Vieno arrive autant à déstabiliser qu'à réconforter. Ne reste plus qu'à souhaiter que ce disque ne passera pas inaperçu, car ce roadtrip, quelque part entre le nord-est du Nouveau-Brunswick et le sud des États-Unis, est une superbe offrande, parmi ce qui s'est fait de mieux dans la francophonie canadienne dans les dernières années.

Lien ici : http://francopresse.ca/index.cfm?voir=article&id=68750&secteur
 

12 Novembre 2013

Des tounes pis des chums dans l'sud d'la France

En septembre dernier, j'me suis rendu à Astaffort, dans le sud de la France, pour une résidence de création. Dix personnes qui souffrent un peu d'la même maladie qui veut qu'on aime se faire un casse-tête à essayer d'composer tout l'temps une meilleure toune que la précédente. Neuf artistes-musiciens-fuckés-troubadours d'une banlieue parisienne qu'on appelle Argenteuil, et moi, l'acadien, le gars avec l'accent. Astaffort, c'est une grande cours avec de grands arbres, c'est des locaux magnifiques, des dortoirs, une salle à manger, un mini-bar et l'apéro, à chaque soir, tout les soirs. Bref, parfait endroit pour écrire des tounes. Mine de rien, après 6 jours de résidence, on avait 28 chansons de noté au tableau. Un jury en a choisi 15, et on a monté un show pour les présenter au superbe théâtre du Figuier Blanc, à Argenteuil cette fois. Voici d'ailleurs un p'tit vidéo du show d'Argenteuil, par la langoureuse Isiä et moi-même. En passant, j'sors de studio...on a enregistré les tracks de mon deuxième album... Ça sort en mars 2014. Pis j'ai hâte en Ta.

9 Octobre 2013

L'âne.

Midas.

On peut déguiser un âne en cheval mais ça n'en fait pas un étalon pour autant...

23 Août 2013

400 watts

400 watts

Dans tes yeux
                           400 watts
À faire shiner les idées noires

10 Août 2013

Un écrivain est mort.

 

Celui qui a écrit

qu'il fallait s'intéresser aux idées plutôt qu'à l'homme

 

est mort.

Seul et terrifé

 

parce que même les idées les plus réconfortantes

ne pouvaient lui caresser sa tête de moribond

29 Juillet 2013

La gare

La gare

Ensemble
           on habite une gare

Au loin
            le sifflet d'un train
qui ne passera jamais

T'es la femme parfaite
en attendant la bonne

20 Juillet 2013

Coureur

Connais-tu l'histoire du gars qui voulait devenir courreur de balle?
Il court encore après son rêve. Y'aurais dû devenir plombier, y'a d'la job là dedans.

15 Juillet 2013

L'usage

Le pénis croît avec l'usage
      s'époumonait une femme
                                             seule
devant son verre

8 Juillet 2013

Imposteur

Quack!

Écrire
ou baiser
       le temps de quelques pages
                    faire croire    
que l'on a choisi
la première option

13 Mars 2013

24hrs dans la baie Géorgienne

Ci-bas, le résultat d'une semaine presque parfaite. Faire ce documentaire-là, c'était un rappel que des gros projets artistiques, quand c'est fait avec des gens qu'on aime, des gens qu'on trouve talentueux, malgré des heures de travail ridicule, ça donne plus d'énergie que ça a prend pour le mener à terme. À Alexis Normand, Nathalie Nadon, Ryan Kerr, et toutes les personnes présentent dans ce documentaire, j'vous remercie! Vous m'allumez!

12 Février 2013

24H dans la baie Georgienne

5 Jours, 3 provinces, 2 artistes, 1 communauté.

Watch out Penetang, on débarque! :)

ALEXIS & CÉDRIC : 24HRS DANS LA BAIE GEORGIENNE

Cinq jours, trois provinces, deux artistes, une communauté.

Toronto, le 12 février 2013- Alexis Normand et Cédric Vieno : 24hrs dans la baie Georgienne est un projet artistique propulsé par l'ANIM (l'Alliance nationale de l'industrie musicale) et réalisé en collaboration avec le vidéographe Ryan Kerr, en partenariat avec Colibri centre des femmes francophones du comté de Simcoe.

La Fransaskoise Alexis Normand et l'Acadien Cédric Vieno seront de passage dans la baie Georgienne en Ontario pour réaliser leur projet de création 24hrs dans la baie Georgienne. Écriture de chansons avec les jeunes du primaire, tournage d'un mini-documentaire avec des piliers de la communauté et un spectacle musical sont au programme de cette semaine de collaboration artistique.

L'objectif de ce projet est d'établir de nouveaux modèles de collaboration entre les communautés et les artistes, à la fois pour augmenter l'accès des communautés à des prestations musicales francophones mais également pour élargir les fenêtres de création et de diffusion pour les artistes. Le projet devrait permettre aux artistes des communautés et aux communautés de mieux mobiliser, dans l'avenir, des ressources qui sont disponibles pour réaliser de tels projets.

« Nous voulons tout simplement prendre un bain culturel et prendre le pouls des francophones de la région de la Baie Georgienne » raconte Cédric Vieno récipiendaire du prestigieux prix de la chanson primée SOCAN 2011 du festival international de la chanson de Granby.

« J'adore travaillé avec les jeunes et avec plus d'une cinquantaine d'ateliers de création de chansons à mon actif, j'ai bien hâte de voir ce que les jeunes franco-ontariens ont à nous raconter » confie Alexis Normand, auteure-compositrice-interprète dont le nouvel album Mirador est en nomination dans deux catégories au prochain gala des prix Trille Or.

La projection du documentaire ainsi qu'un spectacle d'Alexis & Cédric seront présentés au centre d'art MacLaren à Barrie le jeudi 7 mars à 18h dans le cadre de la journée internationale de la femme. Cette soirée est présentée par Colibri centre des femmes francophones du comté de Simcoe.

www.24hrsbaiegeorgienne.blogspot.ca

-30-

D.M.C. Productions
(416) 873-1267
www.dmcproductions.biz
dmc.production@yahoo.ca

5 Novembre 2012

Une nouvelle belle voix

David Lonergan, l'Acadie Nouvelle
Texte de David Lonergan paru dans l'Acadie nouvelle samedi le 3 novembre 2012

 

le vendredi 2 novembre, 2012

Cédric a choisi de faire appel à André Dédé Vander, qui fut bassiste des Colocs et qui est surtout un musicien aux multiples horizons, pour la réalisation de son album. Il est intéressant d’écouter French toast et peines perdues, l’album de Vander, pour mieux apprécier son apport aux textures musicales de Cédric tout en constatant son originalité. Il tisse des atmosphères éthérées bien au service de ses très beaux textes, véritables poèmes dont les sonorités sont enrichies par la ligne mélodique.

L’orchestration est sobre et riche à la fois. Les instruments, surtout des guitares, développent les thèmes musicaux avec une infinie douceur qui répond à une voix tout en retenue. Un petit orchestre formé de Mico Roy des Hôtesses d’Hilaire, de Cédric aux guitares et percussions, de Vander à la basse, auxquels s’ajoutent de temps en temps, Amélie Laflamme de Blue Seeds au piano et Marie-Philippe Bergeron à la voix.

Au centre de ses préoccupations, la solitude. Ainsi Éloïse, la chanson qui ouvre l’album, met en scène des hommes qui parlent sans s’écouter dans un bar où sert cette Éloïse, souriante, mais fatiguée d’être là, prisonnière en quelque sorte de l’insignifiance qui l’entoure. En arrière-plan, le constat qu’ailleurs des hommes au ventre vide se battent alors qu’ici ils ont le ventre plein, mais guère d’envergure. Il a l’impression que tous ont «un piano sur le dos», belle image qui oppose la musique salvatrice et la lourdeur de l’instrument qui la produit. Il lui reste un maigre espoir qui peut prendre la forme d’un départ et le rêve.

Ainsi, aussi, la très belle NorthShore Love Story, qui évoque son grand-père, un ancien de ce régiment, qui a fait la Deuxième Guerre mondiale, portant en lui les blessures psychologiques du combattant. Jamais ils n’ont osé «parler d’la mort de son vivant» alors que «la mort et lui se connaissaient bien pourtant». On sent la force du grand-père habité par un secret trop horrible pour être partagé. Un bel hommage à cet homme qu’il aimait, peut-on déduire du texte. Les arpèges de la guitare acoustique apportent une dimension métaphysique au texte. La chanson suivante, La traversée, semble continuer cette évocation. Marie-Philippe Bergeron, qui a cosigné les paroles, se joint à Cédric en un très émouvant témoignage. 
Le rythme bien marqué de cette mélopée est constant, insistant, mais exprime en même temps la fragilité que la voix claire et chaude de Marie-Philippe vient enrichir, d’autant plus que leurs voix sont complémentaires.

Les autres chansons traitent de relations amoureuses qui se terminent ou sont terminées. Elles sont empreintes de nostalgie, comme si le narrateur était contraint d’admettre la situation sans qu’il en comprenne toute la cause. Aurais-je encore trop bu? donne le ton. Un rythme léger, illustration de l’ébriété du personnage, un beau solo de guitare qui m’a fait penser à Mickey Baker, et la peine du personnage. La nuit semble succéder à cette veillée. 

Un début aux sonorités country, rapidement effacées par la mise en place de cette valse lente avec des effets de la guitare (lapsteel), qui semble faire un écho à des larmes. Je n’ai rien dit, autre ballade langoureuse, tourne autour de son incapacité de communiquer réellement avec elle, sa «plus belle boulangère au nord de la Virginie», petit clin d’œil à ce slogan si populaire en Acadie.

Un banjo qui va dans l’eau est l’unique chanson qui a un tempo rapide (enfin pas trop). La voix de Marie-Philippe Bergeron vient faire un écho à ce constat assez pessimiste que contredit le caractère insouciant qui se dégage tant de la mélodie que de l’accompagnement. 

Le Vésuve voit le couple (une fois de plus avec Marie-Philippe), d’abord constater l’explosion de leur relation d’où la métaphore avec le volcan, puis affirmer que «les larmes s’assécheront» alors que chacun poursuivra son destin. Comme dans toutes les chansons, il n’y a pas de responsable à cette séparation si ce n’est la vie.

Pporcelaine, avec son rythme brisé qui crée un effet de recul, d’hésitation, nous ramène à la solitude que viendra enjoliver Place Saint-Raphaël, tout habitée par ce piano dont deux chansons parlent et qui est — ce coup-ci — l’instrument autour duquel se construit l’arrangement. 

La voix me fait penser au Suisse Stéphane Blok, mais non pas tant à son timbre qu’à la façon dont il l’utilise.

Toutes les chansons sont belles et certaines sont tout simplement magnifiques. La délicatesse qui se dégage de l’ensemble crée l’unité de cet album que je me suis plu à réécouter avec un plaisir toujours renouvelé.

7 Octobre 2012

Faut croire qu'à semer d'la poésie comme ça...

Cédric Vieno et Moïse Marcoux-Chabot
Cedric Vieno - NorthShore Love Stories

Août dernier, j'suis en chemin pour aller chercher mes boîtes de CD qui arrivent par autobus à Campbellton. Sur la route, j'croise un pouceux en sens inverse et j'me promet d'le ramasser s'il est encore là à mon retour. À peu près une heure plus tard... il est encore là, donc j'le ramasse. On jase tranquille, il s'en va aux îles.. Parce qu'il est sympathique, et aussi par poésie, j'lui donne la toute première copie de NorthShore Love Stories. Faut croire qu'à semer d'la poésie comme ça...

Il s'appelle Moïse Marcoux Chabot.
Voici son texte :

"Au mois d'août, le pouce levé quelque part au Nouveau-Brunswick, entre la chaude baie gaspésienne et les îles madeliniennes, je me suis fait embarquer par Cédric Vieno, auteur-compositeur-interprète qui m'avait vu en montant vers Carleton et m'a ramassé en revenant une heure plus tard.

Sur son siège arrière, il y avait une caisse pleine de disques, fraîchement embarqués, les siens: des copies de son premier album, qu'il se préparait à lancer le lendemain. La route était belle, la jasette sympathique. Je suis ressorti un peu plus tard de son auto avec en mains la première copie de son premier disque, offerte comme une bouteille lancée à la mer.

Le disque a fait le reste de la route sans sortir de sa pochette et est revenu à Montréal avec moi. Il est resté sagement sur un coin de mon bureau, accumulant la poussière, jusqu'à ce que je sente le moment venu de le laisser s'exprimer. Dimanche matin, journée pluvieuse, café fumant, réveil brumeux, à quelques jours de repartir vers la Baie-des-Chaleurs: j'ai laissé cet acadien généreux rythmer ma journée de ses émotions et grattements de guitares... 

L'album, NorthShore Love Stories, tourne et retourne dans mes oreilles depuis trois jours. Dans son char, alors que la route défilait, il m'avait lancé: «Je m'étais promis de ne pas faire un disque qui parle d'amour... mais finalement, la vie a fait que mon premier disque ne parle que de ça.»

C'était loin d'être gagné d'avance. À part Richard Desjardins et sa voix rocailleuse comme le Nord, il n'y pas grand monde qui peut me rejoindre avec une toune d'amour. Mais Cédric Vieno s'en tire très bien. Peut-être parce qu'au delà du thème général, il chante surtout l'attirance, la distance, la parole, le silence, les souvenirs et l'oubli.

Je ne suis pas critique musical, encore moins musicien. Mais ses rythmes lancinants et mélancoliques m'ont embarqué de façon inespérée, comme un lift après une heure de pouce infructueux. Ses paroles ont quant à elles une résonance qui va bien au-delà des quelques dizaines de kilomètres faits ensemble.

«Remplir le vide mais mon verre surtout 
C'est pas c'qu'elle dit, 
c'est c'qu'elle dit pas qui parle plus fort 
[...]
c'est pas c'que j'dis c'est c'que j'rêve qu'est important 
Pis j'mange du rêve ça fait longtemps 
Les hommes se battent le ventre vide»
- Éloïse

À écouter intégralement sur Bandcamp. C'est plus rapide que d'aller faire du pouce dans l'est en espérant vous faire embarquer par un chanteur, mais ça ne laisse pas la même trace."

1 Octobre 2012

"La Nuit" Live au Cent 50 à Granby,Qc

Livetoune.com

En tant qu'artiste indépendant, je l'avoue, ça m'arrive de m'auto-googler pour savoir si y'a pas des nouveaux articles ou vidéos qui se promènent... et hier, voici c'que j'ai trouvé! Merci Livetoune.com 
C'est un extrait du lancement d'album que nous avons fait dans le très charmant bar Le Cent 50 à Granby durant le Festival international de la chanson de Granby.

15 Septembre 2012

Cédric Vieno lance son album à Granby

Sylvie Mousseau, L'Acadie Nouvelle

le samedi 15 septembre, 2012

GRANBY – Véritable raconteur d'histoires, Cédric Vieno a fait escale vendredi au Festival international de la chanson de Granby (FICG) afin de présenter son premier album; une œuvre créée toute en douceur qu'il a composée «au rythme des chars qui passent devant la maison à Caraquet», a-t-il confié au public.

Après trois lancements au Nouveau-Brunswick, Cédric Vieno a décidé de prendre la route depuis Caraquet pour lancer son premier opus à Granby. En 2011, Cédric Vieno a remporté le prix de la chanson primée SOCAN lors de la finale du FICG. Pour l'auteur-compositeur-interprète, Granby était un incontournable.

«C'est mon seul lancement au Québec. Granby pour moi c'est bien des affaires. En 2009-2010, je suis venu faire l'École nationale de la chanson et j'ai habité un an à Granby. J'avais connu le festival, donc c'est un endroit vraiment important pour moi dans le côté de la musique», a déclaré en entrevue Cédric Vieno.

Le petit bar où a eu lieu le lancement était bondé. Les nombreux professionnels de l'industrie musicale invités au festival ont été très attentifs à cette première rencontre avec Cédric Vieno. Accompagné de Mico Roy à la guitare et de Robin Anne Ettles à la basse, il a offert un beau moment d'intimité et de lenteur dans toute cette turbulence musicale des derniers jours. Des univers intimistes, des textes peaufinés, sensibles sur des balades un peu planantes; voilà ce que propose Cédric Vieno à la manière un peu des chansonniers. Son album qui s'intitule NorthShore Love Stories se veut nordique et reflète ce rythme de vie plus lent de son coin de pays.

«À travers les conversations avec d'autres artistes montréalais, j'ai découvert qu'on avait tous une empreinte géographique quand on écrit des chansons. La mienne était particulièrement forte. C'est assez lent et j'ai essayé d'utiliser dans mon lexique des mots de par chez nous et de le réinventer à ma façon», a poursuivi celui qui a interprété six pièces de son album, dont La traversée qu'il a écrite avec Marie-Philippe Bergeron.

L'amour est le grand thème de cet album qu'il a réalisé avec Mico Roy et André Dédé Vander. Les arrangements demeurent simples afin de laisser toute la place au texte qui est l'avant-plan.

«Je pense que les textes passent mieux si on ne les emballe pas dans mille et un arrangements», a ajouté l'artiste que l'on pourra voir cet automne au Salon du livre de la Péninsule acadienne, à la Semaine Musique NB et à la FrancoFête en Acadie.